Titre : In the walnut
Auteur : Toko KAWAI
Date de parution : 2012
Edition : Taifu comics
Nombre de tomes parus : 3 (série
complète)
Résumé
Que peuvent avoir en commun Hideo
Tanizaki, un galleriste, et Sinei Nakai, un réalisateur naïf ? Tout d’abord,
ils ont le même âge, 24 ans. Ensuite, ils sont diplômés de la même école d’art.
Leur seule différence, est le « léger » penchant de Tanizaki pour la
contrefaçon d’art, différence que Nakai compte bien corriger rapidement.
Mon avis
Tanizaki est propriétaire de la
gallerie d'art "In the Walnut". A travers plusieurs petites scènes,
on suit l'histoire de Tanizaki et Nakai, un jeune homme du même âge, étudiant
en cinéma.
Le manga présente trois petites
histoires indépendantes les unes des autres mais ayant les mêmes personnages.
Dans la première, il est question d'un tableau volé dans un musée, la seconde
met en scène des oeuvres de Paul Klee, et dans la dernière, il est question
d'une mise en scène où un homme tente de se jouer de Tanizaki pour se venger.
Des trois histoires, celles qui
m'ont le plus touchées, sont les deux premières. L'auteur décrit les sentiments
d'une façon vraiment poignante, si bien qu'il est difficile de ne pas se sentir
touché par l'intensité du texte. L'amour que ressent Kusama pour Shiina, est
juste magnifique et tellement fort qu'il en est presque palpable. Et les
morceaux de lettre que l'on peut lire au milieu des graphismes sont eux aussi
criant d'un amour débordant. La profondeur des sentiments décrits est vraiment
bouleversante.
Les personnages sont eux aussi très
bien travaillés. Complexe et recherchés ils ont un tempérament qui leur est
propre. Tout oppose Tanizaki et Nakai. L’un est expressif et débordant de
vitalité, l’autre négligé et taciturne. Mais derrière ses airs négligés,
Tanizaki dissimule un cœur en or.
J'aime énormément son côté
malicieux et magouilleur. Et la façon dont, malgré ce qu'il affirme, il fait
attention aux gens qui l'entourent, que ce soit Nakai ou encore Ryo, un de leur
ami, est juste touchante. Il a beau jouer les durs inssensible, il n'en est pas
moins affecté par leurs sentiments et met tout en oeuvre pour les aider tout en
y trouvant un avantage pour lui-même. C'est cette facette de ce personnage que
j'apprécie beaucoup. En dépit des airs qu'il se donne, c'est un coeur tendre.
La relation entre Tanizaki et Nakai
est elle aussi très belle. On voit que les sentiments qui les unissent sont
très profonds, même si à première vue, ils n’ont pas l’air très proche. La
fausse distance qui les sépare dissimule un couple uni et soudé. Contrairement
à beaucoup de mangas yaoi, dans cette série, ce n'est pas l'histoire d'amour
entre Tanizaki et Nakai qui est mise en avant, mais bel et bien les oeuvres
d'art. La partie yaoi de cette série n'arrive qu'en second plan. Ca change de
toutes ces histoires vraiments axées sur les sentiments, voire même sur le cul
pour certaines. J'apprécie le fait que ce ne soit pas les sentiments et
l'histoire d'amour entre les deux personnages qui soit mient en avant. Cela
permet au lecteur de mieux apprécier les petits instants entre les deux
personnages que nous offre l'auteur au court de ses histoires et qui sont juste
trop mignons !
De plus, l’auteur aime l’art et
cela se ressent. Perso, je n’y connais absolument rien en art et pour moi, tout
ce qui s’y rapporte relève du chinois. Cependant, la passion et l’enthousiasme
que l’auteur met dans ce manga sont vraiment convainquant. Si bien que l’on en
oublie notre manque de culture et qu’on se laisse entraîner dans l’histoire
avec aisance.
Avec In the walnut, Toko Kawai nous
présente une oeuvre de toute beauté. Un premier tome des plus réussit !
Certainement le plus beau manga que j'ai pu lire de cet auteur.
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