Titre : Celle qui
venait des plaines
Auteur :
Charlotte Bousquet
Date de parution :
2017
Editions : Gulf
Stream
Résumé
Le vert des hautes
herbes surplombées par le feu orangé du soleil couchant sur les plaines du
Dakota, les récits de victoires autour d'une ambée à la tombée de la nuit, les
chevaux couleur de cendres, le tonnerre des canons, les rivières de sang... Et
soudain, le déracinement et l'enfermement à la Mission Saint-James, l'apprentissage
de la haine d'une culture immémoriale, la purification par la souffrance et une
éducation de fer pour briser les volontés les plus tenaces.
Voici l'histoire de
Winona, fille aînée du vent et de la lumière, héritière de traditions
ancestrales qu'elle fut contrainte de recracher comme le pire des venins,
métisse éprise de liberté et de justice dont la route ne cesse de croiser celle
des célèbres Steele Men, cow-boys et mercenaires – pour le meilleur et pour le
pire.
Après Là où tombent
les anges et Sang-de-lune, l'auteur nous entraîne dans une chevauchée sauvage
d'une beauté brute, implacable, à travers l'Ouest américain mythique. Un nouvel
hommage à la liberté, au droit d'être soi, d'exister, quel que soit le prix à
payer.
Mon avis
Tout d’abord, je tiens
à remercier Babelio et les éditions Gulf Stream éditeur pour l’envoi de ce
livre.
1886, Winona a sept
ans quand elle est enlevée à sa mère pour être placée de force au pensionnat
Saint James. Elle y passera sept autres années. Sept années de torture, de
coups et blessures, d’affamement et de sévices divers… Sept ans au cours
desquels elle a vu ses congénères mourir et faim, de froid, ou succomber sous
les coups de leurs tortionnaires…
Finalement, elle
parvient à s’échapper et vivra une vie de fugitive, obligée de se cacher pour
survivre, allant même jusqu’à tuer…
L’auteur nous plonge
dans un récit d’une dureté à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Surtout
quand on sait que les faits racontés, sont réels ! Des enfants ont réellement
été arraché à leur famille et torturés pour le simple fait d’être nés
amérindiens.
L’histoire se garde
bien de nous raconter comment ça s’est passé. Comment l’armée américaine a
massacré des tribus entières de femmes, d’enfants et de vieillards, comment ils
ont appris aux enfants à haïr qui ils sont, à haïr les leurs, leurs coutumes…
Comment tout un peuple s’est retrouvé privé d’identité, plus vraiment indiens,
mais jamais suffisamment « américains » pour être acceptés.
J’avoue avoir été
tentée de refermer le livre pour ne pas le rouvrir à plusieurs reprises. J’ai
la culture Lakota particulièrement ancrée en moi, et lire ce livre m’a rendue
incroyablement malade. J’ai beaucoup de mal à ne pas pleurer depuis que je l’ai
ouvert.
L’auteur décrit des
faits particulièrement durs et choquants. Je pense sincèrement que c’est un
livre à ne pas mettre entre toutes les mains. Même si, j’en convient, il
retrace parfaitement les horreurs indicibles dont les amérindiens ont été
victimes.
Par contre, j’ai été
complètement déroutée par la forme du livre. En effet, on suit 4 points de vue
différents, et j’avoue que j’ai eu du mal à m’y faire et à voir la finalité du
coup. De même que j’ai eu du mal à me repérer entre les différents personnages
et les liens entre eux. Puis, petit à petit les liens se tissent et tout se
rejoint au fur et à mesure que l’histoire avance.
En conclusion, je
dirais que malgré la dureté de ce texte qui m’a profondément touchée, j’ai
beaucoup apprécié ma lecture. Une très belle découverte.