mardi 12 décembre 2017

Celle qui venait des plaines





Titre : Celle qui venait des plaines
Auteur : Charlotte Bousquet
Date de parution : 2017
Editions : Gulf Stream


Ma note :  




Résumé

Le vert des hautes herbes surplombées par le feu orangé du soleil couchant sur les plaines du Dakota, les récits de victoires autour d'une ambée à la tombée de la nuit, les chevaux couleur de cendres, le tonnerre des canons, les rivières de sang... Et soudain, le déracinement et l'enfermement à la Mission Saint-James, l'apprentissage de la haine d'une culture immémoriale, la purification par la souffrance et une éducation de fer pour briser les volontés les plus tenaces.

Voici l'histoire de Winona, fille aînée du vent et de la lumière, héritière de traditions ancestrales qu'elle fut contrainte de recracher comme le pire des venins, métisse éprise de liberté et de justice dont la route ne cesse de croiser celle des célèbres Steele Men, cow-boys et mercenaires – pour le meilleur et pour le pire.

Après Là où tombent les anges et Sang-de-lune, l'auteur nous entraîne dans une chevauchée sauvage d'une beauté brute, implacable, à travers l'Ouest américain mythique. Un nouvel hommage à la liberté, au droit d'être soi, d'exister, quel que soit le prix à payer.


Mon avis

Tout d’abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Gulf Stream éditeur pour l’envoi de ce livre.
1886, Winona a sept ans quand elle est enlevée à sa mère pour être placée de force au pensionnat Saint James. Elle y passera sept autres années. Sept années de torture, de coups et blessures, d’affamement et de sévices divers… Sept ans au cours desquels elle a vu ses congénères mourir et faim, de froid, ou succomber sous les coups de leurs tortionnaires…
Finalement, elle parvient à s’échapper et vivra une vie de fugitive, obligée de se cacher pour survivre, allant même jusqu’à tuer…

L’auteur nous plonge dans un récit d’une dureté à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Surtout quand on sait que les faits racontés, sont réels ! Des enfants ont réellement été arraché à leur famille et torturés pour le simple fait d’être nés amérindiens.

L’histoire se garde bien de nous raconter comment ça s’est passé. Comment l’armée américaine a massacré des tribus entières de femmes, d’enfants et de vieillards, comment ils ont appris aux enfants à haïr qui ils sont, à haïr les leurs, leurs coutumes… Comment tout un peuple s’est retrouvé privé d’identité, plus vraiment indiens, mais jamais suffisamment « américains » pour être acceptés.

J’avoue avoir été tentée de refermer le livre pour ne pas le rouvrir à plusieurs reprises. J’ai la culture Lakota particulièrement ancrée en moi, et lire ce livre m’a rendue incroyablement malade. J’ai beaucoup de mal à ne pas pleurer depuis que je l’ai ouvert.

L’auteur décrit des faits particulièrement durs et choquants. Je pense sincèrement que c’est un livre à ne pas mettre entre toutes les mains. Même si, j’en convient, il retrace parfaitement les horreurs indicibles dont les amérindiens ont été victimes.

Par contre, j’ai été complètement déroutée par la forme du livre. En effet, on suit 4 points de vue différents, et j’avoue que j’ai eu du mal à m’y faire et à voir la finalité du coup. De même que j’ai eu du mal à me repérer entre les différents personnages et les liens entre eux. Puis, petit à petit les liens se tissent et tout se rejoint au fur et à mesure que l’histoire avance.

En conclusion, je dirais que malgré la dureté de ce texte qui m’a profondément touchée, j’ai beaucoup apprécié ma lecture. Une très belle découverte.