Nom du titre en V.F : Innocent
Auteur : SAKAMOTO Shin’ichi
Date de
parution : 2015
Edition : Delcourt
Nombre de
tomes : 3 (9 au japon, en cours)
Résumé
Suite à
la paralysie de son père, Charles-Henri prend sa succession et devient bourreau
officiel. Il enchaîne les exécutions, met à mort les figures les plus
importantes de la révolution, comme Danton et Robespierre et torture les
condamnés à mort. Seul problème : être bourreau le dégoûte. De ce paradoxe
va naître une personnalité trouble et fascinante, qu’Innocent se propose d’explorer.
Mon
avis
Afin de
ne pas encombrer le blog d’articles inutiles et redondants, j’avais pris la
décision de ne chroniquer que les séries de mangas terminées. Mais ça, c’était
avant d’avoir lu le premier tome d’Innocent. Que dire sur ce manga, si ce n’est
que je me suis prise une grosse claque en le lisant !
L’histoire
prend place durant la Révolution française. Charles-Henri Sanson, n’est encore
qu’un jeune garçon, mais son avenir est déjà tout tracé. Pour lui, pas de choix
possible, il deviendra bourreau, comme il est coutume de père en fils.
Et malgré
son aversion, il va enchaîner les exécutions, plus de 3000 à son actif, devant
ainsi le bourreau le plus célèbre de toute l’histoire.
Dès les
premières pages, le lecteur est plongé dans une ambiance sombre et inquiétante,
celle de la Révolution française. On y suit le destin de Charles-Henri, alors
âgé de quatorze ans et déjà destiné à prendre la relève de son père en tant que
bourreau. On se rend très vite compte que le jeune homme ne souhaite pas cela,
que prendre des vies est quelque chose qui le répugne plus que tout et qui va à
l’encontre de ses propres croyances. Malgré sa jeunesse, Charles-Henri est un
personnage torturé, déchiré entre sa raison, son coeur et son devoir. Et ce
sont ses pensées et ses sentiments que l’auteur nous livre tout au long de ce
premier tome.
Ce qui m’a
marquée aussi, c’est le contraste entre la beauté angélique, presque
surnaturelle, de Charles-Henri et la laideur de son métier, bourreau. Selon
moi, cela ajoute au côté glauque et malsain du livre et ça renforce le
sentiment de malaise qui s’en dégage.
Si je ne suis pas trop adepte de ce genre de livre en temps normal, celui-ci m’a
subjuguée. Je ne saurais dire exactement ce qui m’a tant plus dans ce livre,
mais j’ai vraiment adoré du début à la fin. L’ambiance, les personnages, la
beauté des graphismes… J’ai absolument tout aimé.
Avec
Innocent, l’auteur nous offre un pur chef-d’œuvre visuel. Graphiquement et
esthétiquement parlant, ce manga est un petit bijou de perfection. Les traits
des personnages sont d’une finesse incroyable qui donne une touche réaliste,
sans parler des détails incroyablement précis et minutieux. Ce qui m’a le plus
marqué cependant, ce sont tous les sentiments que l’on peut lire dans le regard
de Charles-Henri. Jamais encore je n’avais vu telle justesse dans un dessin de
manga. Même si, à mon avis, à ce niveau-là, on ne parle plus de dessin, mais de
perfection.
Pour ce
qui est des points négatifs, pour être honnête, je n’en ai trouvé aucun. J’ai
été captivée de la première page à la dernière. L’auteur à su me transporter comme jamais et même après avoir refermé le livre, j’en ai gardé un sentiment
indescriptible, entre malaise et appréhension quant à ce que nous réserve la
suite. Mais, d’un autre côté, n’est-ce pas là ce qu’on attend d’un livre ?
Comme
vous l’aurez compris, ce manga est un coup de cœur absolu. Franchement, si vous
hésitez encore, ne réfléchissez pas plus ! Foncez !
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